Le Figaro n'est pas le seul média à avoir utilisé ces termes, laissant penser que le mot audible a été prononcé en premier lieu par les sources judiciaires ou policières de la presse. Si le mot auditionnable est absent des dictionnaires, il est répandu dans l'usage judiciaire. Alors, à moins que le suspect ait reçu une balle dans la mâchoire ou ait perdu sa voix, on préférera ce mot.

Les suffixes -ible et -able traduisent tous deux la capacité à faire quelque chose, la possibilité. Ce qui, ici, fait la différence, c'est le radical choisi : audi (“écouter”, “entendre” en latin) et audition, comme dans l'audition d'un témoin, d'un suspect. Le nom à donner un sens supplémentaire au verbe auditionner, puis a créé, à l'usage, le mot auditionnable.