Du bon usage du mot « prétendu », ces sortes de pincettes.
Si « prétendre » et « affirmer » peuvent être des synonymes,
il y a une nuance de taille entre les deux mots. On utilise
le second terme de façon neutre, mais le premier porte
en lui une certaine part de suspicion.

Dans le premier exemple, on doute clairement de ce que le dit le Kremlin quand il annonce une incursion militaire sur son territoire. Pourquoi ne pas douter, quand les éléments factuels sont encore peu clairs. Pas de neutralité vis-à-vis de la « victime » potentielle, mais une méfiance face à l'utilisation éventuelle d'un « coup tordu » dans la guerre de l'information, le président russe usant régulièrement du mensonge comme arme politique.

Le second exemple est publié le même jour, dans un tout autre contexte. Le Monde nous apprend la mise en examen d'un footballeur du PSG.

Un titre à rallonge qui étale le statut social d'un joueur du prestigieux club parisien et leader d'une sélection qui vient de briller à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Puis un chapeau qui ressemble à une mise en question des affirmations de la victime avec l'usage du verbe « prétendre ». Un parti pris en faveur
du joueur plus qu'une relation neutre d'un événement.