Modeste correcteur

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mercredi 15 octobre 2014

Passé pas si simple

Il n’est pas toujours aisé de comprendre les articles relatant les faits
divers. L’auteur résume, synthétise et oublie souvent que le lecteur
n’a pas connaissance des faits précis. Ce dernier demande juste
une information claire, à défaut d’être détaillée.
On aurait pu gloser sur ce passage d’article publié récemment dans
Ouest-France :





Malgré plusieurs lectures, on peine toujours à comprendre
l’enchaînement logique des faits relatés par le journaliste.
Une situation qui n’est pas rare dans la presse quotidienne
régionale.
Mais penchons-nous plutôt sur le chapeau qui introduit
un article à propos d’un autre fait divers :



Généralement, un passé composé, comme le a traumatisé employé
ici, implique une action achevée. Depuis, en revanche, marque
un point de départ dans le temps d’une action qui se poursuit…
On aurait donc attendu un pendant vingt ans ou bien un autre 
temps, avec par exemple traumatise la ville depuis vingt ans.

mardi 14 octobre 2014

Nom de noms !

Une faute classique sur le complément du nom quand on le passe
au pluriel :




Si les directeurs sont bien adjoints, les rédacteurs restent bien
en chef.

Le Monde se laisse rarement prendre à ce genre d’erreurs,
alors on pourra accuser le coauteur de l’article, à savoir l’AFP.

dimanche 12 octobre 2014

Sans trop de haine

Un handicap majeur pour le travailleur de la presse ou de l’édition ?
La dyslexie. La capitale de la Corée du Nord, Pyongyang, n’est
pas si facile à écrire pour celui qui n’est pas familier avec
les langues orientales.



Encore plus quand on y ajoute une lettre et qu’on mélange le tout.

Personne n’est à l’abri

Personne n’est à l’abri d’une coquille, surtout quand
on travaille dans l’urgence. Illustration une nouvelle fois
fournie par Ouest-France :


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Ici on suppose un changement de dernière minute pour
raccourcir un titre. Enfin, on l’espère, car on n’a pas réussi
à deviner l’éventuel titre trop long.

Une hypothèse ?

vendredi 10 octobre 2014

Mortelle redondance

Sans être des spécialistes du droit, il existe certaines formulations
judiciaires qui nous sont familières. « Coups mortels ayant entraîné
la mort » ne fait pas partie de celles-ci.
L’expression sonne faux dans son insistance, mais visiblement pas
aux oreilles du Figaro et de quelques-uns de ses confrères qui ont
repris ici une dépêche de l’AFP.




Les « coups mortels ayant entraîné la mort » sont absents
du Code pénal, qui, dans son article 222-7,
nous parle
de « violences ayant entraîné la mort ». Mais la traduction
journalistique habituelle de ces termes
semble être « coups
mortels ».
Ce qui explique pourquoi notre zélé dépêchiste, sans doute
soucieux de faire gagner du temps à ses confrères, a réalisé
cette mortelle redondance.

samedi 4 octobre 2014

Rebelle à sa cause

Si le titre n’avait été, lui, si clair, on aurait pu se demander,
à la lecture du chapeau, ce que voulait bien ce paysan obstiné…
contre sa cause.



Encore une coupe de texte empressée donnant un résultat
contradictoire, alors qu’une simple relecture aurait permis
d’éviter cela.

mardi 30 septembre 2014

Les seins de glace

Quand Picard fait une affiche vite fait sur le zinc pour
s’autocongratuler, il n’y a pas que la typographie qui
en prend un coup (de froid). 



Passe encore que l’auteur suive la typographie par défaut
des différents logiciels de traitement de texte, même si
un 3e est toujours mieux venu qu’un 3ème.
Mais on a du mal à comprendre pourquoi Picard est
ici un nom féminin, puisqu’il/elle est élue. Ou plutôt
on comprend l’excès de zèle de l’auteur, qui a voulu
aligner le genre de Picard sur celui d’enseigne.

jeudi 25 septembre 2014

Obsédé par le sexe

Quand on travaille du chapeau toute la journée, la fatigue
prend le pas et la confusion s’installe. Sex ou Parents ?
Les adolescents préféreront le premier aux seconds,
et Zep avance dans le même ordre.

Les ailes du désir

Comme Albert Londres ou Anatole France, le président
de la République porte un nom assez simple et bien
connu grâce à la géographie. Quoique pas pour nos
amis du Parisien, qui semblent avoir peu de désir pour
une paire de l.


Au passage, si la Hollande se trouve bien aux Pays-Bas,
les Pays-Bas ne se résument pas à la Hollande
.

mardi 23 septembre 2014

Restons modestes, mais pas trop

Le passage de l’écrit vers l’écran est semble-t-il irréversible.
La lecture sur ordinateur, tablette voire smartphone fait
désormais partie des habitudes des générations élevées
dans les livres, a fortiori de celles qui ont connu Internet
et le numérique dès l’enfance.

La qualité graphique des textes présents sur la Toile et autres
supports modernes ne cesse de s’améliorer, mais cette lisibilité
ne doit pas faire oublier que le contenu reste le parent pauvre.

Chacun redouble d’audace pour se faire une place au soleil,
et dans cette course, le nivellement s’opère par le bas :
la « peoplisation » de l’information, exemple flagrant, touche
ainsi les acteurs majeurs de la presse écrite traditionnelle.

Sur le plan formel, cette presse écrite traditionnelle se met
au diapason du milieu. C’est « vite fait, mal fait », pourvu
que cela génère du flux.

Un exemple pour aujourd'hui, ce titre resté en ligne toute
la journée avec sa grammaire en berne.

Ouest-France 1

Alors restons modestes, mais épinglons ces erreurs,
ce qui finira bien par irriter leurs auteurs et leurs collègues.

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